L'usage de drogue peut permettre la contamination par le partage de seringues par exemple,
avec au moins une personne infectée mais de plus certaines drogues peuvent avoir en elles-
mêmes une action nocive sur le système immunitaire ; le risque pour la santé peut donc être
double. Là encore, certains prônent l'abstinence tandis que d'autres, jugeant que cette position
n'est pas réaliste, préfèrent mettre à disposition des toxicomanes un matériel stérile ou des
traitements de substitution.
La meilleure façon est bien évidemment d'éviter de consommer des drogues, de quelque sorte
que ce soit. Les drogues comme la cocaïne, l'héroïne, le cannabis, etc, sont des corps toxiques
étrangers. Elles provoquent donc une réponse immunitaire plus ou moins aiguë, dépendant de la
nature de la substance, de sa concentration et de la fréquence à laquelle elle est consommée. Par
exemple, le THC présenterait en particulier des effets immunosuppresseurs sur les
macrophages, les cellules NK et les lymphocytes T[26]. L'ecstacy a également des effets néfastes
sur les cellules CD4+ du système immunitaire[27].
Le partage et la réutilisation de seringues usagées et souillées par du sang contaminé constituent
un risque majeur de contamination par le VIH, mais aussi par les virus des hépatites B et C. En
France, des mesures de réduction des risques ont été mises en place : vente libre de seringues
(depuis 1987), trousses de prévention contenant le matériel nécessaire pour réaliser une
injection à moindre risque, mise en place d'automates de distribution et de récupérateurs de
seringues, offre de traitements de substitution par voie orale.
Le risque d'infection par le virus du sida peut être augmenté lorsque la personne à l'origine de la
cas très particulier, la surinfection simultanée est même à envisager (voir test VIH).
Pour prévenir ces contaminations, il est essentiel de ne pas partager le matériel d'injection ou
d'inhalation. Ceci comprend les seringues, les cotons, les cuillères et cupules, eau de dilution de la
drogue, mais aussi les pailles et les pipes à crack, surtout si elles sont ébréchées. Le matériel
d'injection doit être à usage unique ou désinfecté à l'eau de Javel domestique en cas de
réutilisation.
L'efficacité de ces mesures reste toutefois controversée : par exemple, certaines études[28] ont
montré qu'à Montréal, ceux qui participent aux programmes « seringues stérilisées » ont
apparemment un taux de transmission plus élevé que ceux qui n'y participent pas. De plus, les
associations de lutte contre la drogue reprochent à ces mesures de rendre la toxicomanie plus
accessible et de ne pas assez insister sur les possibilités de désintoxication. Elles mettent en
avant que résoudre le problème de drogue, résoudrait un des modes de transmission du sida
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